Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 005 1892 page 057.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 005 1892 page 057.jpg

De MercureWiki.


L'ENFER FAMILIAL

A Georges Rochegrosse.


 Un habitacle de grincements-de-dents, voilà ce que j'étais en vérité.
 Après mille sondes jetées dans mon hospitalité bizarre, à cela j'avais singulièrement conclu : grouillaient en moi des êtres fantastiques, desquels émanaient les grincements.
 Certes, j'étais hanté comme un donjon par un mystère ayant des dents, puisqu'il y avait grincements. Cela grinçait d'un ton si tragique même que m'incendiait parfois le vertige, de m'entrouvrir, pour mon édification, avec cette épine d'acier qui pousse dans les mains désespérées ; la brèche eût été perpétrée, n'eussé-je à temps pensé que la mort éteindrait l’œil et l'ouïe apparemment nécessaires.
 Je m'enquis alors d'un miroir fabuleux, le miroir qui fait voir en dedans.
 A force de me creuser comme un sol rebelle avec acharnement, l'idée de ce miroir germa. Bientôt je récoltai : le miroir qui fait voir en dedans, c'est le Son-de-Cloche !
 Effectivement le Son-de-Cloche déracine la fleur humaine, l'accapare et, s'exilant des apparences, la greffe sur un intime et foncier climat au décor tissé par une essentielle araignée.
 J'allais donc connaître.en quels hôtes crissaient les mâchoires occultes.
 Un soir je gravis le clocher du village. Le silence recevait, parmi l'escalier en caragol, les cendres du dernier angélus. Accédant à la cage du phare sonore, je découvre, grâce aux vers luisants de quatre pipes, quatre énormes campanules de métal. On allait dru glorifier, ce vêpre de Pentecôte, les douze langues de feu spirituelles.

Outils personnels