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étonné de la controverse indéfinie, écoutant avec soin ce que disent l'un et l'autre, il ne sait lequel des disputeurs favoriser, il n'ose clore définitivement le débat :

Assidet Boethius, stupens de hac lite,
Audiens quid hic et hic asserat perite,
Et quid cui faveat non discernit rite,
Nec praesumit solvere litem definite.


 Donc, au tribunal du Maître des Offices, Platon disait : Les universaux existent en dehors de toute connaissance subjective. Il y a dans le monde, au-dessus de nous, une idée, un archétype de chacune des choses qui forment le monde visible; et ces idées seules sont stables et permanentes; elles sont, en somme, les seules réalités véritables et connaissables; les choses ne sont que d'obscures copies de ces formes éternelles, et on ne peut les connaître que par leur ressemblance avec les immuables types. Aristote disait : Cette doctrine que l'Ecole résume, « Universalia extra et ante rem », me semble radicalement irrationnelle. Moi, je ne monte point au général pour redescendre au particulier, mais je pars du particulier pour atteindre le général; le particulier seul existe vraiment; l'individuel seul est réel et l'universel est un de ses attributs(3).
 Platon parlait comme un métaphysicien, Aristote comme un savant, et Boèce, simple philosophe de bonne volonté, n'osa jamais aller si loin ni à droite, ni à gauche : Ayant traduit Aristote et commenté Platon, il lui restait pour l'un et pour l'autre une timide tendresse presque naïve. Il aurait voulu les concilier : la conciliation est encore à faire; ce fut l’œuvre tentée par la philosophie scolastique, - mais Boèce ayant refusé de dire le dernier mot, nul ne le proféra : Platon triompha avec le génie de Scott Erigène ; Aristote, avec le génie de Thomas d'Aquin.

Hermès.



 (1) Boethius, an essay, by Hugh Fraser Stewart (Londres, Blackwood). Cet ouvrage est un manuel de Boèce, un très bon travail d'érudition où tout est dit avec méthode et sobriété.
 (2) Hermae vetustissimi theologi Pastor, à la suite de Claudiani Mamerti de Statu Animae (Cygneae, 1655, in-16).
 (3) Voir le chapitre intitulé : Boethius and the scholastic problem. Cf. B. Hauréau, Histoire de la philosophie scolastique, t. Ier.

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