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prairies. Car que lui sont-ils, à lui, ses ennemis ? Que lui est la mort ? La vie, c'est sa propre âme, et son âme est le palais où, solitaire, il célèbre des fêtes silencieuses. Trois fois heureux celui qui peut se reposer sur les prairies et entendre ruisseler les sources de l'éternelle Vérité !
 Un susurrement traversa l'air, des cris d'oiseaux devinrent perceptibles, et, lorsque je levai les yeux, je vis les rouges espaces emplis d'oiseaux noirs — noirs comme le soleil, — d'oiseaux marins, avec ces ailes longues et effilées qui les supportent durant les grands voyages. Lorsqu'ils planèrent au-dessus de mon bateau, l'un d'eux descendit, se percha sur la pointe du mât et dit, d'une voix humaine :
 — Celui qui jette l'ancre est bientôt à l'écart. Hier le pays béni où coule le lait, le miel, aujourd'hui le désert où aucune fleur ne fleurit. Ton Eldorado sera demain un désert de sable. Nous passons au-dessus de toi tandis que tu te reposes et rêves dans ton fier bien-être, et que tu oublies que, toi aussi, tu t'es envolé par dessus des pays anciens où les hommes dormaient. Derrière tes îles surgissent des mondes nouveaux, s'allument des aurores futures.
 Et l'oiseau noir souleva ses ailes longues et effilées qui le supportent durant les grands voyages, il s'étendit à l'horizon et disparut derrière la frange d'or que mes îles tissaient autour du rouge tapis de la mer. Et le noir soleil flamboya, et, les voiles déployées, mon yacht élancé traversa et devança l'ouragan qui s'élevait derrière le vol d'oiseaux, lui-même un oiseau, un oiseau marin, un oiseau de l'ouragan...

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III

 Il y avait une fois un être humain qui erra toute la nuit à travers la forêt, où, dans l'obscurité, brillaient des vers luisants. Quand vint le

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