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d'Esternod haïssait ferme, – délivra cette cédule au libraire :

 « Permission. — Il est permis au sieur Jean L'Autret d'imprimer ce livre intitulé L'Espadon satyrique, avec deffences en tel cas requises. – Fait à Lyon, ce 25 avril 1619. – Du Pauzet, lieutenant particulier. »

 Et c'était juste, car il s'agissait d'un homme de talent, d'un poète qui a pu dire de soi-même, et nul ne l'en démentira :

 Sans dérober d'autruy figure ny methode,
 Suivant mon sens commun, je travaille à ma mode.

Remy de Gourmont.




 (1) Sous ce titre, on se propose d'étudier les œuvres de quelques poètes inconnus ou méconnus, principalement des XVIe et XVIIe siècles, mais sans assignation de limites précises au-delà ou en deçà. L'extrait de Théophile Gautier, qui se dresse en portique à cette galerie future, dispense de préventifs commentaires : on ajoutera seulement que la poésie lyrique étant très rare dans les poètes français illustres, elle est peut-être moins rare dans les obscurs ; d'ailleurs nous cherchons moins le lyrisme que l'originalité, — même dans la bizarrerie ; il y a longtemps que le « bon sens » de Molière nous dégoûte profondément, — mais, hélas, qu'il y a peu de fous !
 Successivement paraîtront dans le Mercure: Gabriel Bounyn (XVIe s.), par G.-A. Aurier ; Tristan Lhermite (XVIIe s.), par Pierre Quillard ; Claude Garnier (XVIe s.), Philippe Habert (XVIIe s.), Jean de La Fontaine (XVe s.), par Remy de Gourmont ; ensuite Berthelot, Sigognes, Bertrand Desmarins de Masan, Charles de la Hueterie, Guillaume du Sable, etc., du XVIe s. ; Jacques et Marie de Romieu, Jean-Ogier de Gombault, le P. Lemoygne, Claude de Lestoille, etc., du XVIIe s., et d'autres. — R.G.
 (2) Boileau se repentit d'avoir été trop dur et avoua son injustice pour les « poètes du second ordre. » Ses derniers sentiments à cet égard sont généralement ignorés ; voici quelques passages de la Préface à l'édition de ses Œuvres, de 1695, qui montrent que le vieux Rhadamante pensait alors comme Théophile Gauthier et comme nous : «…Je me contenterai de l'avertir [le lecteur] d'une chose dont il est bon qu'on soit instruit. C'est qu'en attaquant dans mes Satires les défauts de quantité d'écrivains de notre siècle, je n'ai pas prétendu pour cela ôter à ces Ecrivains le mérite et les bonnes qualités qu'ils peuvent avoir d'ailleurs… je veux bien aussi avouer qu'il y a du génie dans les écrits de Saint Amand, de Brebeuf, de Scuderi et de plusieurs autres que j'ai critiqués. »

R.G


 (3) Lyon, Jean L'Autret. 1619. — Rouen, 1619. — Lyon, Jean l'Autret, 1621 et 1626. — Rouen, David Ferrand, 1626 et s.d. — Cologne, Jean d'Escrimerie, 1680. — Amsterdam, A. Mastjens, 1721. — Paris, 1863. — L'édition de Cologne est en réalité hollandaise ; celle d'Amsterdam, imprimée à Paris ; celle de Paris n'a été vendue qu'à cent souscripteurs.
 (4) Arborer.
 (5) Faire sonner, claquer.
 (6) Sonnettes.
 (7) Diapré, paré ; Baïf :
 Le nombre on ne dit point, au renouveau, des fleurs
 Qui les prez piolez bigarrent de couleurs.
 (8) Bigarré.
 (9) De armoisin, sorte de taffetas.
 (10) Pierre précieuse impossible à identifier. — Il ne peut s'agir ici du styrax calamite ou storax, lequel est un baume résineux ; il y a peut-être confusion avec la calamine ou cadmie, concrétion pierreuse jaune gris, jaune blanc ou brun rouge ; ou avec le calamus indicus, sorte d'astroïte, ou le calamus aromaticus, qui est un coralloïde.
 (11) Collier : le P. de Saint-Louis, dans la Madeleine :
 Essences; camayeux, poudres, poinçons, clinquants,
 Roses, plumes, atours, collets, noeuds et carcans...
 (12) Se dorloter.
 (13) Crevasse ou pustule (Lat. : malandria.)
 (14) Sans doute teigne.
 (15) Salamandre.
 (16) Sorte de papillon de nuit.
 (17) Filet à prendre les oiseaux, – Mot tout à fait différent de pantine :
 Li orles estoit de pantine,
 Ço est une beste marine.
 (Les Biaus Desconneus.)
 (18) Hongreline, manteau de guerre et aussi vêtement de femme.
 (19) Sans doute cocus.
 (20) Voir plus loin les notes.
 (21) Acteurs, pitres ou chanteurs populaires.
 (22) Sans doute hautbois.
 (23) Né à Moulins, mort en 1616. Il s'agit ici des Changemens de la bergère Iris, poème en cinq livres, tout en strophes de six vers de huit syllabes, dédié à la princesse de Conty.
 (24) Cf. Les Grotesques.
 (25) Alexandre Hardy, Parisien (1560-1630).
 (26) Claude de Lestoile, sieur de Saussey, mort en 1652. On trouve ses vers dans : Recueil des plus beaux vers de Malherbe, Racan, etc. (1627) ; Nouvelles Muses des sieurs Godeau, Chapelain, etc. (1633) ; Muses illustres de Malherbe, Théophile, etc. (1658).
 (27) D'Esternod.
 (28) Théophile.
 (29) Non pas sans doute Robert Garnier, mort depuis plus de trente ans, mais Claude Garnier, gentilhomme parisien, ami de Desportes et de Vauquelin des Yvetaux, auteur de : Les Royales Couches (1604) ; L'amour victorieux (1609) ; La Muse infortunée (1624), etc. Il fit de beaux vers d'une admirable concision :
 Fléchirois-je aux corbeaux avoué par les cygnes ?
 (30) Non Porchère d'Arbaud, mais Laugier de Porchère, mort nonagénaire en 1653 ; ses vers se trouvent dans : L'Académie des modernes François (1599) ; Le temple d'Apollon (1611) ; Cabinet des Muses (1619), etc.
 (31) Sigognes, poète licencieux dont on trouve les vers dans : Cabinet satyrique ; Délices satyriques (1620) ; Parnasse satyrique, etc. Mort en 1611, gouverneur de Dieppe.
 (32) Mathurin Régnier.
 (33) Desportes, abbé de Tyron.
 (34) Claude de Malleville, Parisien, mort en 1647. Ses poésies parurent en 1649, chez Courbé.
 (35) Jean Ogier de Gombauld, poète huguenot, mort très âgé en 1666. Son Endymion, roman, est de 1624.
 (36) Inconnu. Il y eut un Rasse des Neux, médecin et bibliophile, dont on sait quelques vers burlesques.
 (37) Guillaume Salluste du Bartas.
 (38) Le frontispice du volume représente un Satyre brandissant une lourde épée, ou espadon. II n'est, dit Henry Fagot :
 Il n'est personne qui n'admire
 De voir dans la main d'un satyre
 L'Espadon comme je l'y voy,
 Et que l'antiquité le die,
 S'il s'est veu dedans l'Arcadie
 Vn satyre armé comme toy.

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