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fenêtres s'ouvrent sur des couchants de pourpres et de métaux, dont les fenêtres s'ouvrent aussi sur de mols clairs de lune ... » « jJe suis chez moi partout où s'éveille une sensation d'inconnu, partout où me réclame un peu de mystère. » Il faut lire les Trois Rois pour se bien convaincre que trop de sciences n'est nullement un obstacle à l'ingénuité, à la grâce des Primitifs, et enfin il faut s'extasier devant l'audace du Bonheur dans le désir, afin de posséder la vision entière de ce cerveau princier qui ne recule pas à tenter la folie, si cette outrance psychologique lui donne et peut communiquer à d'autres la sensation d'au-delà qu'il veut obtenir à tout prix. Camille Lemonnier, sans doute, est dur au pauvre monde des lecteurs prudes et gobeurs qui prennent le roman feuilleton pour un livre ; en revanche, il saura toujours nourrir les jeunes écrivains affamés de la moelle des lions! Mais sa plus pure gloire est encore, à mes humbles yeux, d'avoir brisé victorieusement les chaînes de fer du redoutable naturaliste, et d'avoir affranchi à jamais sa plume aventureuse du grossier terre à terre.

***

 Les Chansons naïves, par Paul Gérardy (des presses de Floréal).
  A la façon de Henri Heine
  Je dis des chansons tristes et douces ;
et M. Paul Gérardy ne s'est pas mépris sur soi-même. La confidence qui lui échappe aux premières lignes de son livre est précieuse à retenir : rien ne vaut l'auto-critique sincère. Le caractère directement germanique de son talent lui aliénerait, je le crains, les sympathies des lyriques romans : mais les simples poètes ne pourront point ne pas l'aimer, fissent-ils même quelques réserves. Celle-ci par exemple : l'unité d'impression produite par ces courts poèmes ne va pas sans un peu de monotonie, et l'art total serait de sembler simple avec beaucoup de complexité ; ainsi, dans Heine même, nous préférerons toujours l'Intermezzo aux Junge Leiden où l'ironie ne s'ajoute pas encore aux poignantes douleurs. Mais pour devenir tout à fait l'excellent poète qui s'annonce dans Les Chansons naïves, M. Paul Gérardy n'aura qu'à écouter le bon conseil qu'il donne en ces vers de délicate mélancolie :
  Si vous connaissez les douleurs
  Enfermer les douleurs encor,
  Et dans votre cœur triste à mort
  Goûtez tout seul la joie des pleurs.

  Rêvez vos rêves doucement
  Et laissez les choses aller,
  Et laissez vos larmes couler
  Pour être heureux infiniment.

P.Q.

 Dominical, par Max Elskamp Anvers, Buschmann) — Il y a, dans les vers de M. Elskamp, un louable effort vers le simple et le subtil, à la fois ; mais il nous semble que l'auteur n'est pas maître de son talent, et trop souvent nous ne voyons dans ses poèmes que des intentions. Toutefois un tel livre n'est pas sans promesses, et il ne nous étonnerait pas

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