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des encensoirs, tandis qu'on promène sous les fenêtres la châsse du Précieux-Sang et que toutes les cloches carillonnent l'incertitude de la joie. Hugues l'étrangle, de la chevelure qu'elle a saisie, de la chevelure vindicative, qu'elle profane, qui lui sert de jouet, parce qu'elle n'a pas deviné le mystère et que le respect de la morte était la condition de sa vie, — parce qu'elle-même doit s'identifier à la morte et, dans cette ville de rêve, devenir le rêve.  
J'ai dû entrer dans quelques détails en parlant de ce livre, et je pense que beaucoup encore serait à dire. M. Rodenbach a mis dans Bruges-la-Morte nombre des jolies choses précieuses et charmantes de ses poèmes ; mais on nous a tant rasés avec les symboles que je crois méritoire de ne point insister. En terminant, je le féliciterai — sans malice — d'avoir écrit en bon français un livre très simple, très beau, et pourtant si subtil que des chroniqueurs ingénus avouèrent n'y avoir rien distingué (2).


C. Mki.


 Pélléas et Mélisande, par Maurice Maeterlinck. (Bruxelles, Paul Lacomblez). — M. Maurice Maeterlinck manque d'égards pour les critiques : il était convenu tacitement que son domaine propre était le royaume de la terreur et de la mort et qu'il n'avait pas le droit d'en sortir ; petit à petit les plus obtuses brutes du journalisme s'habituaient à la topographie de cette intelligence que l'on pouvait prévoir, à une semaine prés, l'époque où notre ineffable Maître — j'ai nommé M. Francisque Sarcey — en aurait pu décrire toutes les allées et tous les sombres parterres. Et voici que tout d'un coup, en ce nouveau drame, l'indélicat poète se permet de troubler toutes les notions reçues et d'obliger ces messieurs à trouver d'autres phrases, d'autres épithètes, des sottises encore inédites. Cependant, pour qui ne s'arrêterait pas à l'extérieur, c'est bien encore la même idée directrice qui a ordonné la création de Pélléas et Mélisande comme celle de l'Intruse ; ici, avec une grande richesse de détails, une variété charmante de gestes et d'attitudes, plus près à la fois et plus loin de nous, l'éternel spectacle se déroule, et, selon la parole du vieil Arkël : « Il n'arrive peut-être pas d'événements inutiles », apparaît l'inévitable nécessité des actes humains.
 Un soir, dans la forêt, Golaud rencontre une petite fille épouvantée qui pleure près d'une fontaine, où sa couronne est tombée, couronne de princesse inconnue et mystérieuse.

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