Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 005 1892 page 331.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 005 1892 page 331.jpg

De MercureWiki.



 L'imagination de Tristan est capable cependant de fantaisies triviales et plus relevées: la tragicomédie La Folie du Sage en témoigne. En une Sardaigne aussi chimérique que la Bohème de Shakespeare, le roi s'amourache d'une sujette, fille d'un sage omniscient que l'idée du déshonneur domestique rend quasi fou. Dans sa déraison, le vieil Ariste est plus sensé que jamais; il parle avec une éloquence bizarre, semi-baroque, semi-sublime, au médecin qui le vient visiter:
 .......Qui ie suis? ie m'en vais te l'apprendre,

 Un suiet merveuilleux fait d'un âme et d'un corps,

 Un pourceau par dedans, un singe par dehors:

  Un chef-d'œuvre de terre, un miracle visible,

 Un animal parlant raisonnable et risible,

 Un petit Uniuers en qui les éléments

 Apportent mille maux et mille changements;

 Une belle, superbe et fresle architecture

 Qui doyt son ordonnance aux mains de la Nature,

 Où des os tenant place et de pierre et de bois

 Forment les fondements, le fente et le parois;

 Un mixte composé de lumière et de fange

 Où s'attachent sans fin le blasme et la louange,

 Un vaisseau plain d'esprits et plain de mouuements

 Reuestu de tendons, de nerfs, de ligaments,

 De cuir, de chair, de sang, de mouëlle et de graisse

 Qui se mine à toute heure et se destruit sans cesse,

 Où l'âme se retire et fait ses fonctions,

 S'imprime les vertus ou trompe aux passions,

 A qui tousiours les sens ses messagers volages

 Des objets recognus raportent les images.

le médecin

 Mais, seigneur...

ariste

  Un jouet de la mort et du temps.

 Du froid et de la chaleur, du foudre et des autans

 Et sur qui la Fortune establit son empire,

 Tandis qu'il peut soufler jusqu'à ce qu'il expire.


 Les mêmes personnes qui se vantent de respecter les vaudevilles, orgueil de notre littérature, pourraient reprocher à l'auteur de tels vers son ignorance des lois scéniques : songez qu'il ne redoute point de complaire à son génie et, comme l'en accuse M. F. Brunetière, (8) de faire « briller sa virtuosité ». Tristan fut cependant un dramaturge original et puissant, même au sens restreint où l'on emploie ordinairement ce mot. Dans La Mariamne, il avait voulu presque

Outils personnels