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THÉÂTRE LIBRE
 Mélie, pièce en un acte, en prose, d'après la nouvelle de M. Jean Reibrach, par M. Georges Docquois;— Les Fenêtres, pièce en trois scènes, en prose, par MM. Jules Perrin et Claude Couturier; —Péché d'amour, pièce en un acte, en prose, par MM. Michel Carré et Georges Loiseau.
 Mélie est une piécette réaliste vraiment réaliste — sans cependant être tout à fait exempte du convenu naturaliste. Elle est d'ailleurs mal équilibrée, d'une désespérante longueur d'exposition. Fallait-il tant jaspiner — à parler comme dans la pièce — pour présenter cette fille du peuple qui va se marier ? Mais elles sont toutes ainsi : elles ont eu ou ont encore une amie, ancienne camarade d'atelier, qui fait la noce, et, si elles sont non pas jolies, fraîches seulement, elles n'ignorent point qu'il leur suffirait de vouloir pour avoir aussi de beaux atours, ne plus travailler, et se dérober à la vie malheureuse que, huit fois sur dix, leur réserve le mariage. Tout le long début de la pièce, si peu nouveau, eût donc pu être réduit à douze répliques, et le drame ne commence réellement que lorsque le fiancé, pendant le repas en famille, la veille du mariage, lit ce fait-divers lamentable : une femme affolée de misère tuant ses cinq enfants avant de se suicider. Toute la famille, fiancé compris, s'indigne contre la « mère dénaturée », d'où une belle scène de colère révoltée chez la fille du peuple qu'on va marier demain: elle approuve l'acte de la pauvre femme, et, pour ne se jamais trouver dans son cas, plante la famille et futur et court rejoindre son amie la noceuse. La pièce vaut surtout par la vérité du détail et la précision de la langue. Il est en effet très rare que l'auteur ne force point la note et ne détonne pas lorsqu'il emploie l'argot.
 Mlle Nau eut un beau mouvement de révolte, M. Gémier a délicieusement ânonné le fait-divers, et M. Janvier a su ne pas charger un rôle de pochard ; M. Janvier est d'ailleurs toujours d'une surprenante exactitude.


 Si Maurice Maeterlinck n'existait pas, on se serait dit, en écoutant Les Fenêtres : « Il y a là un effort vers quelque chose de neuf ». Mais M. Maeterlinck existe; il donne, beaucoup plus intense, ce même « frisson » qu'on tâche à provoquer ici; de plus, chez lui,

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