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doit être retournée quant à lui, chez qui la diversité naît de la richesse du fonds. Mais dans un œuvre aussi touffu que le sien, qui va de la plus minutieuse analyse aux plus hautes généralisations, il est des rencontres fatales avec ceux que leur défaut de souplesse cantonne à jamais dans un genre, ou les habiles qui savent arriver plus vite et sans fatigue en se spécialisant dans telle fabrication brevetée S. G. D. G. Il ne faut pas oublier que M. Lemonnier écrivait Happe-Chair en même temps que M. Zola Germinal, et il est assez peu surprenant que, dans La Fin des Bourgeois, certaines des affaires brassées par les Rassenfosse rappellent les opérations de Saccard, dans La Curée : le bourgeois et les affaires du bourgeois sont les mêmes partout. D’ailleurs, aucune comparaison possible, sinon, et rien que par place, dans la technique, soit la moins importante partie d’une œuvre. Il ne s’agit plus ici d’un épisode, d’un moment de la vie du bourgeois, mais d’une évolution totale, de la révolution de la bourgeoisie depuis sa naissance jusqu’à sa dissolution. M. Lemonnier montre cette famille des Rassenfosse, d’une souche de sublimes brutes, conquérant la richesse et la puissance par le travail opiniâtre, puis n’ayant plus qu’un seul souci, s’enrichir toujours ― mais par les affaires ― et jouir. Ils spéculent, agiotent, trafiquent, combinent de sales machinations, sans s’occuper des misères du peuple d’où ils sortent, qu’ils pressurent et qui les hait ; mais le vice les sape, la jouissance matérielle, leur bonheur de gavés les corrompt physiquement autant que moralement ; ils s’amoindrissent, déchoient, se désagrègent, s’éteignent en une lignée de dégénérés : c’est la fin des fins ― et s’il reste au monde un peu du sang de cette famille bourgeoise, c’est qu’une de ses filles, Ghislaine, plus saine que les autres, a couché avec un domestique dont elle a un fils bien portant et robuste, qui vivra. ― Œuvre d’une haute signification sociale, forte, bien équilibrée, écrite dans la langue riche qu’on sait. Des épisodes grandioses, et quelques-uns d’un superbe lyrisme. Jean Chrétien 1er et l’aïeule Barbe sont d’inoubliables figures, de même que ces types de dégénérés : la petite hystérique Simone, Régnier le Bossu, le glouton apoplectique Antoine Quadrant.
 A.V.
 Dans la Fournaise, par Théodore de Banville (Charpentier). ― Comme les héros grecs que les dieux frappaient de flèches bienveillantes, Théodore de Banville fut emporté, l’an dernier, subitement, sans que la maladie eût le temps d’altérer cette pensée, unique en notre âge, de fière joie, de fantaisie et de lyrisme. Il aima la joie parce qu’elle était pour lui synonyme de lumière et de beauté ; mais si volontairement il exclut de son œuvre tout ce qui en aurait troublé la glorieuse splendeur, il n’était point sans ressentir autant que les pessimistes déclarés les misères de notre condition. Quelques-uns se sont obstinés à tort à ne voir en lui que le poète des Odes funambulesques, en laissant de côté, je ne sais pourquoi, l’auteur des Exilés et de cette admirable

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