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celui qui sait la tombe vide songe que l'autre fut le plus aimé :
 « Qu'importe que la Mort le leurre
 Puisqu'il ne le saura jamais,
 Et que, mort dans la joie immense
 Qu'on ne trouve qu'entre tes bras,
 Jamais tu ne l'éveilleras,
 O Dieu d'amour et de clémence ! »
 Mulot et Mulotte, bien qu'ils aient accepté la vie avec résignation et n'aient point trop pâti d'elle, refusent à la fée de tenter la chance d'une nouvelle jeunesse. Ils sentent obscurément l'angoisse d'être des hommes, et leur réponse est aussi poignante qu'un aphorisme de Schopenhauer. Mais la plus exquise pièce de ce livre, la seule où le plaisir ne vit point inquiet et précaire par l'appréhension du monstre, c'est L'Epitaphe d'une Courtisane. On a gravé sur la stèle un Peigne, un Miroir, un Collier et des vers où il est dit combien Vénus fut dure à celle qui sommeille là :
 Aussi plus que le rude glaive,
 Les lourds paniers, les socs tranchants,
 Ces menus objets sont touchants
 Sur ce monument qu'on élève,

 Et plus que l'humide filet,
 La rame votive ou la Parque.
 Ce collier qu'a noué la Parque,
 O vaine, ô faible Æa, me plaît ;

 Car ce Collier que l'on t'envie,
 Ce Miroir, ce Peigne ont été,
 Plus qu'eux et comme ta Beauté,
 Instruments d'une dure vie !
 Ne dirait-on, pour la grâce, un fragment de l'Anthologie grecque, et peut-on ne pas goûter, sans se reconnaître balourd, cette pitié presque ironique et point déclamatoire ?
 P.Q.
 Le Policier, par Oscar Méténier (Charpentier). ― Les œuvres de Méténier s'adressent au grand public. Ce ne sont pas exclusivement des lectures d'amateurs comme celles de Rosny ou de Lemonnier, et telles que l'auteur les a voulues nous devons les juger, sans parti pris, c'est-à-dire en nous plaçant au point de vue du grand public, lequel existe puisqu'il achète. Or, le Policier n'est pas seulement une œuvre intéressante comme lecture… de lecteur, ce livre nous découvre un Oscar Méténier nouveau, un Méténier anarchiste ! En s'aidant de la candeur de quelques vieux clichés, en faisant à quelques doux principes romantiques et romanesques certaines petites concessions, l'auteur du Policier vous flanque ni plus ni moins la société bourgeoise la tête en bas… et le triomphe, c'est qu’elle ne s'en aperçoit pas en le lisant. C'est fini du clan pleurnichard et imbécile des héros de Richebourg, de Montépin, de Bouvier, etc. Le beau ténébreux est remplacé par le marlou, la jeune fille vertueuse mais persécutée

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