Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 006 1892 page 036.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 006 1892 page 036.jpg

De MercureWiki.


Des voix de femmes, des voix désolées et pleurantes s'élèvent dans le lointain, parmi la douceur de cette nuit d'étoiles. — Dieux des hommes, idoles resplendissantes d'or, vous tomberez en poussière et le vent vous dispersera.

───────
III

LA PITIÉ SUPRÊME (5)

 Dans un salon d'hiver dont les larges portes-fenêtres donnent sur une vérandah ouverte sur un jardin en fleurs, Mademoiselle Marthe Bernick et Mademoiselle Lona Hessel sont seules en de simples toilettes d'intérieur. Mélancoliquement appuyées aux portes-fenêtres, se retenant, désemparées, aux tentures de soie, elles regardent s'en aller lentement, par le jardin plein de roses dans l'or du soleil couchant, Dina et Jean aux bras l'un de l'autre — comme extasiés, car elle est jeune, jolie, toute blonde en sa claire toilette d'été, et lui robuste, énergique, avec le teint hâlé de ceux qui s'en reviennent des colonies....

 Lona. — Maintenant nous sommes seules... Tu l'as perdue, Marthe — et moi aussi, je l'ai perdu !
 Marthe. — Toi ?... Tu l'as perdu ?
 Lona. - Oh, là-bas, je l'avais déjà à demi-perdu. Il avait envie de sa liberté... alors, il s'imagina que j'avais la nostalgie du pays !...
 Marthe. — Vraiment. Alors je comprends, maintenant, pourquoi tu es revenue. Mais tu verras, plus tard, il te réclamera.
 Lona. — Une demi-sœur !... à quoi lui serais-je utile ?... Les hommes brisent beaucoup d'affections pour avoir le bonheur.
 Marthe. — Oui, c'est vrai...
 Lona. — Mais nous resterons ensemble, n'est-ce pas, Marthe ?
 Marthe. — Est-ce que je compte pour toi ?
 Lona. — Oh, qui pourrait m'être plus chère que toi. N'avons-nous pas été leurs mères spirituelles

Outils personnels