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« LES GRANDS ENTERREMENTS »
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Sans lui donner plus d'importance qu'il ne faut, et à le considérer au seul point de vue du genre qu'on lui assigna, voici un livre certainement remarquable par diverses qualités de son esprit, par la précision et la belle tenue de sa langue fort simple, par la drôlerie de la plupart des dessins qui l'illustrent : aussi la presse, notre bonne presse française qui n'a de voix que pour flagorner la sottise puissante, s'est-elle avec soin gardée de faire aux Grands Enterrements de Bazouge la notoriété qu'ils méritent, et même, je crois, de les signaler à ceux de ses lecteurs assez dépourvus de sens comique pour ne point estimer que l'esprit de nos vaudevillistes est la dernière expression de l'atticisme. Et pourtant, ô Presse-Rengaine, Presse-Cliché, Presse-de-Panurge, Presse–Vieille-Gaîté-Française, pourtant c'est là un livre gai ! Mais pas gai de la gaîté que tu prêches, il paraît, et à la veille des temps où la Chronique, le plus beau rayon de ta gloire, va — enfin ! — crever de chlorose et de vachespagnolisme, sans doute imagines-tu, en personne à son extrême déclin et superstitieuse, que rire à ces Grands Enterrements serait un défi au destin ? Née feuille d'annonces, tu rentres en effet peu à peu dans ton premier rôle d'affiche à domicile ; l'heure est proche où tu ne seras plus qu'une annexe des Postes et Télégraphes, que la Presse-Fil-Spécial, et, en regard de la conception qu'eut notre siècle du Journal, ce dernier avatar équivaut bien à la mort. Mais, vraiment, tu ne sais pas mourir avec grâce.
 Je n'ai de ma vie rencontré M. Francis Chevassu (Bazouge), je ne le connais même littérairement que depuis son récent article du Figaro sur M. Quesnay de Beaurepaire :je n'en suis que plus à l'aise pour dire combien j'aime son talent d'ironiste de race. Et ils sont si rares, dans notre démocratie pataude, les vrais satiriques, ceux qui ont ainsi le don de manier l'ironie, si rares qu'il faut que « le peuple le plus spirituel de la terre » soit bien déchu ou subisse une terrible dépression pour ne point fêter les deux ou trois — sûrement pas cinq — qu'il possède. Car, enfin

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