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fin, qui donc nous vengerait de l'imbécillité éternelle et éternellement triomphante ! L'œuvre de Villiers de l'Isle-Adam et le Bouvard et Pécuchet de Flaubert, à ne parler que d'eux, ne sont-ils point pour nous une jouissance aiguë ? Si, au lieu de discuter avec grand sérieux et par des arguments, on opposait l'ironie à la sottise, elle vaincrait neuf fois sur dix alors qu'ils échouent quatre-vingt dix-neuf fois sur cent. La formidablement prudhomesque Ligue des Quarante-Sous, par exemple, fût à coup sûr tombée sous le ridicule, et, outre que cette bouffonnerie d'opérette nous eût été épargnée, M. Jules Simon, à l'avenir, y eût peut-être regardé à deux fois avant de nous servir quelque nouveau plat de sa morale.
 On entend bien que l'ironie de Bazouge n'est point cette chose épaisse que les naturalistes, en retapant du reste la vieille antithèse romantique, obtiennent de l'opposition des faits, des actes, des situations, cette ironie de la poutre et de la paille que perçoivent les yeux les moins clairvoyants; nous sommes avec lui dans le champ de l'intelligence : son ironie est subtile, légère, parfois d'une extrême fluidité ; correcte, au surplus, de manières irréprochables, et, souriants, elle dit tout — l'inexprimé étant suggéré de façon précise et infaillible —non sans humour, hypocrite merveilleusement et comme naïve alors qu'elle est le plus cruelle. Citerai-je quelques phrases? Elles perdront beaucoup à être détachées de l'ensemble.
 Le croquemort Bazouge relate les discours qu'il entendit aux obsèques de F. Sarcey, Georges Ohnet, Renan, Toutée, Lebargy, Mme Leprince. Avant de publier son travail, il le soumet a son chef hiérarchique, Anatole Giboyer, « Ordonnateur honoraire des Pompes funèbres, Publiciste, Membre de plusieurs sociétés littéraires », qui en écrit la préface. En voici un passage:
 On nous excusera si, dans cette rapide étude, nous sommes contraints de parler avec une extrême réserve du toujours regretté Bossuet. C'est pourtant à l'influence de ce maître, rajeunie par celle de Monsieur Edouard Montagne, que Bazouge doit de rencontrer la forme académique dont la saveur nous flatte en ces pages. — Ce serait une erreur de croire que le style académique soit incompatible avec l'esprit de notre profession... On retrouverait sous le demi-deuil d'un discours d'Institut la dignité attristée, le discret lyrisme, la large cadence qui agréent dans l'allure de nos maîtres des cérémonies. Il existe évidemment, entre ces deux solennités décoratives, des affinités secrètes, des liens mystérieux de sympathie...

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