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des révolutionnaires polonais. Il les protégea contre le gouvernement bavarois qui les traquait, — et s'attira pour cet acte généreux de tels ennuis qu'il dut quitter la Bavière. Il gagna Strasbourg, puis Zurich où il se fixa. Par les soins de son professeur et ami Blûmenbach, — sa réputation de savant l'avait précédé en Suisse. On lui proposa la chaire d'Anatomie comparée (il était docteur en médecine depuis 1832). Son élection à ce poste ne fut pas ratifiée: on argua de ce qu'il n'avait jamais publié d'ouvrage scientifique, — mais Beddoes estime que des raisons politiques lui valurent cet échec.
 Ces années passées à Zurich furent heureuses. Il s'occupa de sciences autant que de littérature, et préparait un recueil poétique: The Ivory Gate (la Porte d'ivoire), en même temps qu'il publiait une version allemande d'un ouvrage médical de Grainger.
 Nous arrivons à l'année 1839. Une émeute bouleverse Zurich. De sa fenêtre, Beddoes voit s'accomplir le meurtre du ministre Hegetochweiber, un de ses meilleurs amis. Le pays n'est plus sûr pour lui-même — et cependant il y mène une vie si heureusement calme qu'il ajourne de quelques mois son départ, espérant l'apaisement des troubles. En mars 1840, il est obligé de s'enfuir et doit d'avoir la vie sauve à l'aide d'un ancien chef du parti libéral, Jasper, qui favorise son départ furtif.
 Le poète parcourt l'Allemagne, passe une année en Angleterre, revient en Suisse, puis se rend à Giessen (1844), où l'attire Liebig, dont il suit les expériences chimiques. Beddoes versifie, entre temps, en allemand. Les journaux publient des épigrammes et des odes qu'il ne signe pas, et qu'on n'a pu retrouver... Il revient en Angleterre (août 1846), qu'il habite dix mois durant. Kelsall, dont il est l'hôte, le trouve « excentrique ». Le vrai est que l'écrivain est devenu misanthrope. Il a des heures terribles de crise. C'est ainsi qu'un jour il veut mettre le feu au théâtre de Drury-Lane, — avec une banknote de cinq livres.
 Lassé de tout, Beddoes quitte une fois encore son pays. Il vient à Francfort (1847), ou se lie... d'amitié avec un ouvrier boulanger de 19 ans, nommé Degan. « C'est un joli jeune homme, vêtu-d'une blouse bleue, d'expression fine, et qui a dans ses manières une dignité naturelle.... », écrit-il à sa cousine, Miss Zoë King.

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