Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 006 1892 page 234.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 006 1892 page 234.jpg

De MercureWiki.
(Différences entre les versions)
(Non corrigée)
 
(Non corrigée)
 
(2 révisions intermédiaires par un utilisateur sont masquées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
<noinclude><pagequality level="1" user="Kaufmannmathieu" /><div class="pagetext">
+
<noinclude><pagequality level="1" user="Admin" /><div class="pagetext">
  
  
</noinclude>Vers l'Empereur s'en -vient Aude, la belle Dame.<br />
+
</noinclude><br />Vers l'Empereur s'en vient Aude, la belle Dame.<br />
 
« Où est Roland, Prince des gloires triomphales,<br />
 
« Où est Roland, Prince des gloires triomphales,<br />
 
Roland, qui m'a juré de me prendre pour femme ? »<br />
 
Roland, qui m'a juré de me prendre pour femme ? »<br />
 
+
<br />
 
— « O Fille, c'est un mort sur qui tu m'interroges :<br />
 
— « O Fille, c'est un mort sur qui tu m'interroges :<br />
 
Saint Michel a ravi son âme au son des harpes.<br />
 
Saint Michel a ravi son âme au son des harpes.<br />
 
Ne pleure pas qui gît dans les monts et les roches :<br />
 
Ne pleure pas qui gît dans les monts et les roches :<br />
 
Car tu épouseras mon fils, Comte des Marches. »<br />
 
Car tu épouseras mon fils, Comte des Marches. »<br />
 
+
<br />
 
Aude répond : « Voilà des paroles étranges.<br />
 
Aude répond : « Voilà des paroles étranges.<br />
 
Vous me vêtirez d'une robe pure et blanche :<br />  
 
Vous me vêtirez d'une robe pure et blanche :<br />  
 
Je m'unirai à mon Roland parmi les Anges. » <br />
 
Je m'unirai à mon Roland parmi les Anges. » <br />
 
+
<br />
 
Aude est tombée, Aude est morte avec un sourire, <br />
 
Aude est tombée, Aude est morte avec un sourire, <br />
 
Heureuse, et le regard pacifique et limpide. <br />
 
Heureuse, et le regard pacifique et limpide. <br />
Ligne 20 : Ligne 20 :
 
<center>―</center><br />
 
<center>―</center><br />
 
{{larger|<center>BRADAMANTE</center>}}<br />
 
{{larger|<center>BRADAMANTE</center>}}<br />
 
+
<br />
 
Fière et souple sur les gaufrures de la selle,<br />
 
Fière et souple sur les gaufrures de la selle,<br />
 
En la pourpre ardente de sa robe aux plis droits,<br />
 
En la pourpre ardente de sa robe aux plis droits,<br />
 
Elle guide un cortège invincible de rois<br />
 
Elle guide un cortège invincible de rois<br />
 
Qui dardent leurs regards enamourés vers elle.<br />
 
Qui dardent leurs regards enamourés vers elle.<br />
 
+
<br />
 
Elle est la Vierge des conquêtes ; elle est Celle<br />
 
Elle est la Vierge des conquêtes ; elle est Celle<br />
 
Qui, par les aubes ou les soirs, brûlants ou froids,<br />
 
Qui, par les aubes ou les soirs, brûlants ou froids,<br />
 
Chevauche, aventureuse et semeuse d'effrois,<br />
 
Chevauche, aventureuse et semeuse d'effrois,<br />
 
Quand, hors du fourreau, son glaive d'or étincelle.<br />
 
Quand, hors du fourreau, son glaive d'or étincelle.<br />
 
+
<br />
 
Elle est la Guerrière qui franchit l'âpre seuil<br />
 
Elle est la Guerrière qui franchit l'âpre seuil<br />
 
Des burgs fortifiés de colère et d'orgueil<br />
 
Des burgs fortifiés de colère et d'orgueil<br />
 
Et saccage les champs, les palais et les villes.<br />
 
Et saccage les champs, les palais et les villes.<br />
 
+
<br />
 
Et les princes domptés, oubliant les rancœurs,<br />
 
Et les princes domptés, oubliant les rancœurs,<br />
 
Et l'implorant avec des prières serviles,<br />
 
Et l'implorant avec des prières serviles,<br />
Ligne 41 : Ligne 41 :
 
<center>―</center><br />
 
<center>―</center><br />
 
<center>{{larger|PARYSE}}</center><br />
 
<center>{{larger|PARYSE}}</center><br />
 
+
<br />
 
Près du ruisseau qui court par l'ombreuse vallée,<br />
 
Près du ruisseau qui court par l'ombreuse vallée,<br />
 
Seule sous les hêtres touffus et sous les pins,<br />
 
Seule sous les hêtres touffus et sous les pins,<br />
 
Rêve joyeusement la Princesse exilée.<br />
 
Rêve joyeusement la Princesse exilée.<br />
 
+
<br />
 
Elle ne songe plus aux jours déjà lointains<br />
 
Elle ne songe plus aux jours déjà lointains<br />
 
Où, parmi les clameurs rauques et les fanfares, <br />
 
Où, parmi les clameurs rauques et les fanfares, <br />

Version actuelle en date du 24 décembre 2014 à 13:40



Vers l'Empereur s'en vient Aude, la belle Dame.
« Où est Roland, Prince des gloires triomphales,
Roland, qui m'a juré de me prendre pour femme ? »

— « O Fille, c'est un mort sur qui tu m'interroges :
Saint Michel a ravi son âme au son des harpes.
Ne pleure pas qui gît dans les monts et les roches :
Car tu épouseras mon fils, Comte des Marches. »

Aude répond : « Voilà des paroles étranges.
Vous me vêtirez d'une robe pure et blanche :
Je m'unirai à mon Roland parmi les Anges. »

Aude est tombée, Aude est morte avec un sourire,
Heureuse, et le regard pacifique et limpide.


BRADAMANTE


Fière et souple sur les gaufrures de la selle,
En la pourpre ardente de sa robe aux plis droits,
Elle guide un cortège invincible de rois
Qui dardent leurs regards enamourés vers elle.

Elle est la Vierge des conquêtes ; elle est Celle
Qui, par les aubes ou les soirs, brûlants ou froids,
Chevauche, aventureuse et semeuse d'effrois,
Quand, hors du fourreau, son glaive d'or étincelle.

Elle est la Guerrière qui franchit l'âpre seuil
Des burgs fortifiés de colère et d'orgueil
Et saccage les champs, les palais et les villes.

Et les princes domptés, oubliant les rancœurs,
Et l'implorant avec des prières serviles,
Halètent vers sa bouche et ses baisers vainqueurs.


PARYSE


Près du ruisseau qui court par l'ombreuse vallée,
Seule sous les hêtres touffus et sous les pins,
Rêve joyeusement la Princesse exilée.

Elle ne songe plus aux jours déjà lointains
Où, parmi les clameurs rauques et les fanfares,
Elle vit entrer dans ses villes les barbares
Qui la chassèrent vers le hasard des chemins.

Outils personnels