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traduction est volontairement inexacte, et qu'il a faussé le sens vers le concret. Et si on objecte à M. de Gourmont des interprétations douteuses, il ne faut point oublier que la plupart des textes dont il donne l'anthologie sont expliqués pour la première fois depuis nombre de siècles. Il n'y a pas de savant qui ne puisse se tromper en publiant un fragment inédit de l'antiquité. Pour ces choses nouvelles, les traditions nous manquent. Trois éditions de Kenyon, Buecheler et Blass, n'ont pu débarrasser le texte d’Herondas et de la Constitution d'Athènes d'un nombre incroyable de contre-sens et de fausses lectures. Et en effet la découverte des poèmes et du traité sont si récents que les érudits n'ont pu encore prendre le pli. On a commencé par traduire au VIe mime d’Herondas le mot βαυϐών par « toque en cuir ». Et il a fallu ensuite révéler à l'Académie des Inscriptions qu'elle avait écouté gravement en séance solennelle la lecture d'une affreuse obscénité. Car ce mot βαυϐών est synonyme d'όλισϐοϛ, qu'on trouve dans Lysistrata et qui est, il est vrai, un objet fait de cuir, mais non pas une « toque ». Cependant les érudits d'Allemagne avaient scruté le texte, et n'y avaient pas vu clair. J'aimerais que cet exemple justement servît à justifier M. de Gourmont, si on l'accusait de quelque erreur. Car le Latin mystique est plus indéchiffrable parfois que le dialecte le plus obscur de l'île de Cos.
 Enfin M. Huysmans a voulu donner une idée des mérites du Latin au Moyen-Age. Et si on attribue à cette langue décadente une belle indépendance des mots et du coloris, une faculté d'abstraction et de formation d'entités avec des épithètes dont l'idiome vulgaire était alors privé, on ne courra guère le risque de se tromper. Mais si l'on nous affirme que planche vient de « plancha », paillard de « paillardus », ronfler de « ronflare », autant vaudra nous soutenir que le nom de Ducange vient de « Cangius » ou que peut-être

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