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{{gap}}Jésus, l'homme de douleurs, ayez pitié de nous.<br />
 
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{{gap}}Je remercierai encore M. de Gourmont d'avoir traduit le ''Stabat Mater'', qui est le plus merveilleux poème du Latin mystique, et sur lequel on trouve une phrase « tramée », dit M. Huysmans, « avec les fils en argent dédoré d'une vieille étole ». Et je ne saurais mieux terminer qu'en laissant parler cette phrase splendide qui vaut bien d'autres poèmes du livre:<br />
 
{{gap}}Je remercierai encore M. de Gourmont d'avoir traduit le ''Stabat Mater'', qui est le plus merveilleux poème du Latin mystique, et sur lequel on trouve une phrase « tramée », dit M. Huysmans, « avec les fils en argent dédoré d'une vieille étole ». Et je ne saurais mieux terminer qu'en laissant parler cette phrase splendide qui vaut bien d'autres poèmes du livre:<br />
{{gap}}« Quels signes de décadence reconnaître en ce poème œuvré par une main douloureuse, mais sûre, selon des lignes très nobles, des voiles raidis comme par des larmes de sang, en cette robe de deuil, mais frangée d'or vert, mais ste,llée d'améthystes? »<br />
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{{gap}}« Quels signes de décadence reconnaître en ce poème œuvré par une main douloureuse, mais sûre, selon des lignes très nobles, des voiles raidis comme par des larmes de sang, en cette robe de deuil, mais frangée d'or vert, mais stellée d'améthystes? »<br />
 
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Version du 20 novembre 2014 à 12:37


 Jésus tombé dans le torrent de Cédron,tout mouillé et transi de froid,
 Jésus mocqué, baffoué, souffleté, traite de coups de pieds et de poings,
 Jésus dépouillé tout nud quatre fois avec ignominie,
 Jésus fouetté jusqu'au sang et déchiré de coups,
 Jésus détaché de la colomne et tombé dans votre sang,
 Jésus couronné de poignantes épines,
 Jésus vêtu d'une méchante robe, et traité comme un Roi de farce,
 Jésus chargé du lourd fardeau de la Croix sur vos épaules déchirées,
 Jésus cloué avec d'horribles douleurs à la Croix,
 Jésus tout en playes depuis la plante des pieds percez jusqu'à la tête couronnée d'épines,
 Jésus, l'homme de douleurs, ayez pitié de nous.
 Je remercierai encore M. de Gourmont d'avoir traduit le Stabat Mater, qui est le plus merveilleux poème du Latin mystique, et sur lequel on trouve une phrase « tramée », dit M. Huysmans, « avec les fils en argent dédoré d'une vieille étole ». Et je ne saurais mieux terminer qu'en laissant parler cette phrase splendide qui vaut bien d'autres poèmes du livre:
 « Quels signes de décadence reconnaître en ce poème œuvré par une main douloureuse, mais sûre, selon des lignes très nobles, des voiles raidis comme par des larmes de sang, en cette robe de deuil, mais frangée d'or vert, mais stellée d'améthystes? »

MARCEL SCHWOB.

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