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dorés, ses basiliques peintes, ses palais tragiques reflétés dans les canaux moirés, lourds de noirs secrets et d'où viennent encore à nous, mêlés à de longs trémolos sinistres, des échos alanguis et tièdes de violes mourantes sur les eaux.

A. S.


 Sur le Retour, par Paul Margueritte (Ernest Kolb). — Un colonel de cuirassiers, M. de Francœur, va passer un congé de trois mois chez son frère, au château de Luzerne. Il y rencontre Yveline, une créole de quinze ans déjà femme, et s'en éprend. Cet homme sur le retour — la cinquantaine demain — ignore l'amour sinon l'aventure, et, point viveur, plutôt chaste, paraissant au reste plus jeune que son frère dont il est l'aîné de deux lustres, il songe à Yveline comme un amoureux adolescent, projette de l'épouser, se décide à demander sa main; puis, tout a coup, à la suite d'une circonstance qui lui montre la folie de ce rêve, il y renonce douloureusement. — Toute simple histoire de cœur, très sobre et pleine d'heureux détails d'observation. Ah! nous sommes loin du si noir pessimisme de Tous Quatre, de l'impersonnalité voulue et de la langue « artiste » de ce temps-là. M. Paul Margueritte est aujourd'hui un psychologue à la vision doucement triste des choses, expert à noter, avec de jolies délicatesses, les sentiments de ses personnages, pour l'ordinaire peu complexes et point pervers. Il est aussi un tendre, et laisse voir de ses émotions juste assez. Il possède enfin la vertu d'indulgence: on sent que, loin de se moquer du colonel, il le plaint de son amour insolite. Cette pitié, si rare dans le roman français, pour un être malheureux ou ridicule, est celle des qualités de M. Paul Margueritte que j'aime le plus. Sans elle, d'ailleurs, la psychologie de cet homme presque vieux qu'envahit la passion eut été quelconque, tandis qu'elle est ici poignante. Et c'est parce qu'elle est intéressante en soi que je reprocherai à l'auteur des incidents romanesques qui la faussent, la troublent pour le moins, et nous ramènent aux beaux jours de M. Octave Feuillet. Ainsi, je tiens pour un gros péché littéraire la scène — parfaitement vraisemblable et possible — de la cabane : Yvon jaloux, à deux pas du colonel caché, dénonçant à sa cousine Yveline l'amour de M. de Francœur. Je sais bien que cet épisode est à la fois pour déterminer la crise chez le colonel et avertir Yveline; mais la crise eût pu être provoquée autrement, et je préférerais qu'Yveline ne fût jamais instruite. Une autre scène, également regrettable, s'enchaîne à celle de la cabane: la congestion cérébrale dont est frappé le colonel à la fin de la journée. Pourquoi? Pour que le malade délire et révèle inconsciemment à ceux qui l'entourent, son frère et sa belle-sœur, son amour pour Yveline. Puis, dans ce délire même, un élément inattendu, et si peu utile: la charge des cuirassiers au calvaire d'Illy. Or, cabane, congestion, délire, outre que ce sont des moyens pas très neufs, m'apparaissent comme des superfluités. Il semble que le drame, sans cesser d'être très humain, se

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