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De MercureWiki.


 Sur le bord de la tombe entr'ouverte, M. Albert Tissier a dit un dernier adieu à celui qui fut toujours un bon camarade et un ami sincère.
 » Il s'est ainsi exprimé:

« Messieurs,

 » Au nom de tous les amis d'Albert Aurier, des compagnons de sa jeunesse, de ceux qui l'ont connu pendant ses années d'études, de labeur, d'espérance, de confiance dans l'avenir, je viens jeter sur cette tombe un dernier, un simple adieu. Pour un pareil deuil, si inattendu, si prématuré, si cruel, on ne saurait parler de résignation, et je ne veux pas prononcer ici une seule parole de consolation vaine. Ceux qui ont connu ce grand cœur, cette large générosité, cette sereine bonté, ceux qui ont apprécié cet esprit si délicat, si cultivé, si épris des belles choses de la littérature et de l'art, ceux-là peuvent seuls savoir combien notre deuil est grand, notre douleur profonde. Albert Aurier avait fait à Paris ses études de droit; il avait été reçu avocat; mais une vocation née d'un enthousiasme sincère, et qui n'étonna aucun de ceux qui le connaissaient, l'entraîna vers des travaux exclusivement littéraires et artistiques. Pendant plusieurs années, nous l'avons vu se préparer avec ardeur à cette carrière vers laquelle ses goûts l'attiraient; il avait été un des élèves distingués de l'école du Louvre; quelques uns de ses premiers essais avaient été très remarques et laissaient présager ce qu'il pourrait donner un jour. Ses critiques d'art notamment lui avaient valu des éloges autorisés et lui avaient déjà assigné un rang brillant dans la presse parisienne. Il est mort au moment où il allait recueillir le fruit de ses premiers travaux, où il allait achever des œuvres plus mûries qui lui auraient attiré les succès et les récompenses que méritait son jeune talent. Mais, et c'est ce que je tiens surtout à dire ici, s'il ne doit rester de lui que le souvenir que nous conserverons, ce souvenir, qui sera celui de l'ami au cœur excellent, plein de douceur, de bonté, de dévouement, ce souvenir à lui seul vaudra toutes les réputations et toutes les gloires.
 » Au nom de tous ses amis, je dis à Albert Aurier un dernier adieu. »

 La mort vient de priver M. Camille de Sainte-Croix d'une mère beaucoup aimée, qui lui avait adouci et rendu possible l'heure périlleuse des débuts. Un grand deuil frappe également M. Charles Morice, qui a eu la douleur de perdre son père au commencement de ce mois.
 Nous adressons à nos deux amis l'expression de nos sympathies attristées.
 Madame Marie Huot a donné, le 2 octobre, en la salle de la Sociéte de Géographie (carte du Tendre, cette fois-ci...) une bien curieuse conférence sur le Malthusianisme. Sans vouloir discuter les très louables intentions de la conférencière , car il nous faudrait pour ce écrire un volume, nous

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