Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 006 1892 page 286.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 006 1892 page 286.jpg

De MercureWiki.


nous bornerons à cette remarque, nullement ironique de notre part : répandre la doctrine de Malthus ne suffit pas lorsqu'on s'adresse au peuple et même à une certaine classe de petits bourgeois naïfs, il faut avoir le courage d'aller jusqu'à la démonstration,
 — Oui! elle a raison.... mais le moyen ! murmurait derrière nous une dame de bonne volonté.
 Quand on a la bravoure de Mme Marie Huot, s'arrête-t-on en si belle route? Ceci soit dit au seul sujet du fond. Quant à la forme, félicitons l'orateur, Mme Huot n'étant pas du tout la virago qu'on se plait à nous dépeindre, flanquée de dogues et de matous aussi cruels que reconnaissants. C'est, au contraire, une encore fort jolie femme au geste ample et souple, légèrement nerveux quelquefois, au profil Sarahbernardtesque, à la crinière léonine, à la voix sympathique, et pour la plus grande gloire non de Malthus, mais bien plutôt de l'éternel féminin, elle est encadrée par deux hommes d'allures très crânement charmantes : son mari et son fils. Rien d'exquis comme de voir, en ces temps de couardises générales, ce tout jeune Henri Huot placé, durant le discours de sa terrible maman, au milieu d'une centaine d'étudiants rendus fous furieux par un peu de logique brutale, et leur tenant tête avec une chevalerie qui n'est certes plus en usage chez les fils de famille de notre chère patrie! Après la conférence de Mme Huot, divers compagnons, l'un orné d'un dalhia a sa boutonnière, se sont étendus sur les joies de l'amour libre et les malheurs de l'impératrice d'Allemagne, qui fut obligée, la pauvre, d'épouser contre son gré un empereur souffrant (soyons polis), alors qu'elle eût préféré sans doute l'étreinte d'un brave ouvrier à la casquette noblement posée en arrière. M. Victor Barrucand a dit des choses relativement raisonnables, que d'ailleurs personne n'a entendues. Un monsieur imberbe et pâle a réfuté le droit de sélection naturelle en offrant comme exemple Léon Cladel, qui se trouvait être le cadet méprisé d'une nombreuse famille et est cependant devenu un homme de lettres célèbre (A ce sujet, quelqu'un lui a fait doucement remarquer que le type de l'homme de lettres célèbre ne pouvait en aucun cas être pris pour celui de la perfection masculine). Puis on s'est séparé complètement aphone. Somme toute, bonne séance pour la cause. Encore quelques coups de pouces rageurs dans la pulpe du fruit de l'arbre maudit et nous certifions la complète pourriture nécessaire à son détachement de la branche.

***

 Le poète Charles Delacour (plus connu dans le monde où l'on flonflonne sous le pseudonyme — combien Moscove — d'Ivanoff) débuta, non sans gloire, à l'Eden-Concert, un vendredi du mois dernier.
 Invoquée la Déesse par qui sont les cœurs asservis, madame Sainte-Ange (O. A. [image d'une couronne de laurier] et maîtresse du lieu ) s'ingénia, voici quelques automnes, de manifester aux gens, sous une

Outils personnels