Psaume VII

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Denise, Louis, «Psaume VII » ,Mercure de France, t. VI, n° 35, novembre 1892, p. 135-142.


PSAUME VII


  Ah! les fanfreluches du Confortable !
   La détestable
 Carapace des braves gens douillets et lâches I
 Mon cœur, est-ce bien la peine que tu te fâches?
 Et n'es-tu pas ces braves gens douillets et lâches?

  N'es-tu pas celui qui goûta la joie
   Où se fourvoie
 L'âme basse et sans idéal et sans noblesse;
 La joie absurde,— ah! l'on en prend et l'on en laisse! —
 Dont vit l'âme sans idéal et sans noblesse?

  N'es-tu pas celui qui trouve charmantes
   L'essaim d'amantes
 Qui minaude autour des bassesses masculines?
 Toi-même, rappelle-toi quand tu les câlines,
 Les filles blondes, tes bassesses masculines.

  Ah ! lamentable cœur sans énergie!
   La nostalgie
 Te ronge encor des vains péchés de ta jeunesse;
 Et, n'était cette lassitude qui t'opresse,
 Tu revivrais les vains péchés de ta jeunesse!

  Ah ! pauvre cœur masqué d'indifférence!
   Quelle souffrance
 Plus pure t'a fait grand parmi la foule impie?
 Et quel renoncement hautain te sanctifie,
 Toi, tout ces braves gens et cette foule impie?


Louis Denise.

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