Droom

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Frans Erens, « Droom », Mercure de France, t.IV, n°28, avril 1892, p 296 et 298.



DROOM (1)

 In den nacht, bij het witlicht der maan.
 Opeen weg breed en blante, langs een bosch,in het witlicht der maan, houdt stil een sleep van rijtuigen zwart.
 Langzaam uit de rijtuigen zwart komen vrouwen in'tgeel, van't hoofd tôt de voeten behangen met sluiers doorzichtig en zwart. Hangendde armen vleezig en bleek met glimmende ronding.

 De rijtuigen weg.

 De vrouwen te paard, gezeten met mannen op de schommelende ruggen der dravende paarden.
 En als in een circus gaat het rond, rond, in draf, in galop, onder het spelen van circus-muziek.
 Nu steigeren de paarden, de voorpooten hoog, de achterpooten laag, en voort gaat het zoo in golvenden sprong.
 Zij ijlen, zij ijlen, in het gestrengel der armen, in het ruischen der orange-geele japonnen, in het fladderen der sluiers in het witlicht van de maan.

 Weg zijn de rijders, de rijdsters, verdwenen van de ruggen der paarden, die opgaan en neêr in den rijthmischen sprong.

 En dansende paarden alléén, voort-hollend in de rondte met geluidloozen hoefslag in het witlicht der maan in de stilte van den nacht.
 Met sneeuw bedektzijn de ruggen der paarden, die dalen en rijzen in onhoorbaar getrap, en jagen en jagen in de circlende vaart.

 Weg zijn de paarden.
 Geluidloos de weg. Zwijgend het bosch, dat doorslaapt in den wit-helderen nacht.

Frans Erens.



  (1) Texte et traduction inédits de M. Frans Erens, collaborateur du journal politique et littéraire De Amsterdammer et l'un des redacteurs militants de la revue De Nieuwe Gids, organe de la nouvelle école hollandaise où fut publiée naguère une série d'études sur les écrivains français nouveaux. M. Frans Erens, qui habita Paris en 1883, est né à Schlaesberg, près Maestricht, le 23 juillet 1857. Il est du barreau d'Amsterdam depuis 1889. C'est l'un des esprits les plus intéressants d'un groupe qui s'efforce à » détraditionnaliser » la littérature hollandaise. Pas plus que chez nous, à dire juste, il n'y a en Hollande de « nouvelle école »; mais, comme chez nous, il y a un « mouvement » très marqué de réaction contre ce qui est (on pourrait presque écrire: contre ce qui fut). Voici, à ce propos, ce que m’écrivait en février 1891 M. Willem Kloos, aussi l'un des rédacteurs actifs de la revue De Nieuve Gids, qui voudra bien me pardonner cette petite indiscrétion; « II y a des rapports intimes et nécessaires entre les littératures française et hollandaise d'aujourd'hui. Nous-autres, nous n'avions pas de littérature proprement dite depuis deux cents ans. Mais, il y a six ans, un mouvement littéraire et artistique a fait la révolution sans phrase contre toutes les traditions et toutes les croyances de ce bon peuple hollandais. Et, merveille à croire, aujourd'hui nous avons des romanciers et des poètes imbus de l'esprit moderne de l'Europe, un public qui les écoute, et une revue qui est l'organe de tous. »

A. V.

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