La Vallière. — Quel est l'auteur d'un opuscule, sorti vraisemblablement des presses de Garnier, de Troyes, et intitulé : Vie de la duchesse de La Valiere. Premiers mots : « Mademoiselle de la Valiere étoit de la province de Touraine. Sa qualité est fort contestée... » Derniers : « ... Mêler mal-à-propos les choses saintes avec la galanterie. »
A.Z.
Barbey d'Aurevilly. ― Le Momus Normand est un petit recueil de littérature que publia, à Caen, le frère du romancier, Léon d'Aurevilly ; il forme en tout 128 pages in 8°, imprimées au cours de l'année 1832. Nous n'en connaissons que trois numéros, les seuls que possède la Bibliothèque Nationale ; c'est de la fort médiocre littérature, mais peut-être pourrait-on attribuer à Barbey d'Aurevilly une nouvelle (signée : Le vicomte de T.) assez curieuse, Le Moine de Saire, chronique normande. Il y est question des Ravalet, cette tragique famille qui hantait M. d'Aurevilly et sur laquelle il écrivit Une page d'histoire.
R.G.
Stendhal. — Je copie un passage de ma préface de Lamiel pour répondre à la question du Mercure : « Quand Beyle publia, en 1839, la Chartreuse de Parme, il annonça, comme étant sous presse, un roman en deux volumes intitulé : Amiel. »
Et en note. — « Beyle changea plusieurs fois le titre de son roman ; tout d'abord, ce devait être : Un Village de Normandie (voir appendice IX), puis Amiel, L'Amiel, et enfin il s'arrêta à Lamiel. »
C'est le titre que porte le manuscrit, comme on peut le
voir dans Stendhal et ses amis, de Henri Cordier, et dans le Catalogue officiel de la Bibliothèque de Grenoble, publié par le ministère de l'Instruction publique.
Casimir Stryienski.
Barbey d'Aurevilly. — Encore, mais seulement pour préciser un petit détail biographique ; — petit, mais qui influa fâcheusement sur la vie du grand écrivain. On sait qu'il n'avait pas toujours été pauvre, mais il ne se ruina pas : on le ruina. Sa fortune, placée en actions d'une société industrielle, disparut dans une faillite. J'ai trouvé l'un des prospectus de cette société ; en voici le titre : Compagnie des Granits de Normandie, sous la raison sociale... constituée le 26 mai 1838, à Paris, quai de Jemmapes, 38. Assemblée générale du 22 janvier 1841, etc. A cette date, la Compagnie paraissait assez prospère, mais, grave symptôme, elle émettait ses dernières actions ; est-ce à ce moment ou avant que Barbey d'Aurevilly souscrivit ? En tout cas, sa ruine est postérieure à 1841 : la date se retrouverait facilement.
Lucien D.
Périphrase.
La mode encor sourit aux coupables beautés,
Qui d'un lien permis fuyant les voluptés,
Traitant l'amour de rêve et de folle imposture,
Dans ses plus saintes lois outragent la Nature ;
D'un stratagème affreux empruntent le secours,
A leurs sens déréglés donnent un nouveau cours,
Transforment en hymen leur monstrueux veuvage
Et sur leur propre sexe exercent leurs ravages.
(Les Satiriques des XVIIIe et XIXe siècles : IIIe Satire de J. Despaze ; Paris, 1840.)
A.Z.