La Critique d'Art dans le Mercure de France

De MercureWiki.

 Une des questions que l'on peut se poser à la lecture des articles du Mercure de France peut-être la suivante : Comment fonctionne la critique d'art ? Quelles sont les relations unissant artistes et critiques ? On remarquera que les textes présentés dans le Mercure de France abordent la critique d'art selon des présupposés théoriques, mais aussi comme un exercice pratique qui constitue le quotidien du critique.
Une nouvelle image du Mercure se dessine : jamais la revue n'a été étudiée autrement que comme un organe de la presse symboliste, préoccupée surtout de littérature. En effet, on notera que l'on prête surtout attention aux oeuvres littéraires, comme le théâtre, la poésie, les contes. On y voit pourtant s'affirmer une critique d'art originale, gageant sur la diversité des opinions suscitées par l'impressionnisme et ses suites, Gauguin, Cézanne ou Van Gogh, et largement ouverte aux mouvements artistiques naissants, fauvisme, cubisme et futurisme.
 Les textes présentés dans le Mercure de France s'intéresse en majeure partie à des problèmes artistiques et d'esthètique généraux, qui concernent à la fois la littérature, la peinture ...etc

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D'ailleurs, Charles Morice explique qu'il lui faudrait plus de rubriques afin de critiquer au mieux la médiocrité de la production jeune actuelle. Il décidera donc de démissionner face à l'insuffisance devant laquelle il se trouve. Il accorde donc un statut assez important au métier de critique.En effet, Charle Morice apparaît avec Camille Mauclair, comme l'un des personnages les plus opposés au Mercure de France.
Camille Mauclair donne plusieurs raisons à cela :il explique que malgré ses nombreuses critiques envers les peintres, ceux-ci ne changeront pas pour autant leur  "manières ", sa critique n'aura donc, à certains moment, plus beaucoup d'intérêt.
À la lecture des différentes critiques qui constituent le Mercure de France, on peut relever certaines considérations d'un point de vue générale.
 Tout d'abord, on remarquera que chacun des critiques aborde son travail de manière distincte. Mauclair, par exemple s'attachera plus au tableau fini, à l'oeuvre achevée, par opposition aux esquisses : "De jolis petits tableau ingénieux, vifs, amusants de couleur, des dessins gauches, et curieux par là même :mais une oeuvre ?Rien. "
Au contraire, d'autres critiques comme André Fontainas et Charles Morice, mettent en avant plutôt le travail de recherche et l'innovation des oeuvres présentées.

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