C'est d'un grain de satin la peau de son visage.
Bleue à croire qu'un bleu reflet de lune y joue,
Et le nez qui nuement fait ombre sur la joue,
La grâce en a modelé tous les cartilages !
Le cold-cream obligeant fixe le bleu nuage
Du riz sur le satin éclatant de la joue,
Et l'on surprend des reflets blancs de coquillage
À l'oreille, où sommeille un éclair de bijou.
La lèvre sensuelle et molle, où saignent comme
Des pourpres de pivoine et de géranium,
Esquisse un rire, déceleur de perles franches,
Et les yeux, ô les yeux ! quels éclairs d'or ils ont,
Sous l'échafaudage artistisque des frisons
Que parachève un papillon de soie orange !
Ernest Raynaud.